Les qualités obligatoires des Messagers et celles qui leur sont impossibles (2/3)

Publié le 5 Juillet 2009

Ainsi, on ne peut trouver dans le saint Coran une désapprobation adressée à un Messager, sans lui trouver jointe son équivalent de miséricorde, d'honneurs et de prééminence. 
 
En voici quelques exemples : 
 
 
Adam (Âdam) (Paix sur lui) 
 
 
 
Dieu (Exalté) dit : 
 
 
 
fa-akala minha fabadat lahouma saw-atouhouma watafiqa yakhsifani ^alayhima min waraqi aljannati wa^asa adamou rabbahou faghawa  
 
«C'est ainsi qu'Adam, avait désobéi à son Seigneur, tomba dans l'errance.» 
 
 
 (Sourate 20, « Tâ Hâ », verset 121) 
 
 
 
 
Suite à l'annonce de ce fait. Dieu (Exalté) enchaîne immédiatement par ce qui suit : 
 
 
thoumma ijtabahou rabbouhou fataba ^alayhi wahada  
 
 
 Puis son Seigneur le rapprocha de Lui, agréa soit repentir et le remit sur le droit chemin. » 
 
(Sourate 20. « « Tâ Hâ » ». verset 122) 
 
 
Dans le premier verset, il y a deux paroles de reproche: 
 
- « a désobéi » ('asâ) et, 
 
- « est tombé dans l'errance » (ghawâ) 
 
 
Dans le deuxième verset, il y a deux attentions délicates. Ce sont plutôt des attentions et non deux. On constate qu'à la parole « a désobéi » ('asâ), vient s'opposer celle de « le rapprocha » (ijtabâhou) ; vis-a-vis du mot « Adam » vient « son Seigneur » (rabbouhou), et « est tombé dans l'errance » fait face au terme « agréa soit repentir » (tâba 'alayhi) puis Dieu ajoute en plus un terme supplémentaire montrant la prééminence exclusivement accordée à Son Messager (Paix sur lui) « et le remis sur le droit chemin » (wa hadâ) ! 
 
Quelle désobéissance peut engendrer tant d'attention ? S'agit-il, dès lors, d'une désobéissance dans le sens courant du terme ? S'il en était ainsi, Adam (Paix sur lui) serait tombé dans la disgrâce et sous la sentence de ces paroles de Dieu (Exalté) 
 
 
 
waman ya^si allaha warasoulahou wayata^adda houdoudahou youdkhilhou naran khalidan fiha walahou ^adhaboun mouhinoun  
 
« Quant à celui qui désobéit à Dieu et à Son Messager et qui outrepasse Ses limites, l'Enfer lui sera donné à jamais pour séjour ; il connaîtra un supplice humiliant. » 
 
(Sourate 4.« Les femmes », verset 14) 
 
 
 
Abraham (Ibrâhîm) (Paix sur lui) 
 
 
Quant a « l'intime de Dieu », Abraham (Paix sur lui) (khalîlou Allâh), on lui avait reproché ce qu'il avait dit à propos des étoiles, de la lune et du soleil, quand il avait déclaré à leur sujet : « C'est celui-là mon seigneur ! » 
 
 
Les détracteurs se mirent en tête que cette démarche n'était pas digne de la haute position d'Abraham, même si le but réel de ce discours était d'amener soit peuple, par étapes progressives, à reconnaître l'Existence et l'Unicité de Dieu (Exalté), en utilisant une déduction logique. 
 
En vérité, ce ne sont que des illusions qui montrent qu'ils ignorent le Coran même. Car Dieu (Exalté) a, Lui-même, employé cette méthode dans Son noble Livre et a confirmé cette démarche de Son Prophète. Il a montré que le discours d'Abraham et la sagesse avec laquelle il s'exprimait, faisaient partie des bienfaits qu'Il lui avait accordés. C'est ainsi qu'Abraham était un homme doté d'un large esprit, d'une ferme conviction, d'une argumentation convaincante et que Dieu l'éleva auprès de Lui. 
 
Avant de relater la discussion d'Abraham (Paix sur lui) avec son peuple. Dieu (Exalté) dit de lui en le louant : 
 
 
wakadhalika nouri ibrahima malakouta alssamawati waal-ardi waliyakouna mina almouqinina  
 
« C'est ainsi que Nous étalâmes, sous les yeux d'Abraham, le Royaume des cieux et de la terre, afin qu'il soit parmi les convaincus. » 
 
(Sourate 6. « Les bestiaux », verset 75) 
 
 
A la fin de la controverse soutenue par Abraham (Paix sur lui) devant son peuple et après sa victoire, Dieu (Exalté) dit à son sujet : 
 
 
 
 
watilka houjjatouna ataynaha ibrahima ^ala qawmihi narfa^ou darajatin man nachaou inna rabbaka hakimoun ^alimoun  
 
« Telle fut la preuve décisive dont Nous pourvûmes Abraham contre son peuple ! C'est ainsi que Nous élevons en rang celui que Nous voulons. Certes, ton Seigneur est Le Sage par excellence ; Sa Science est infinie ! »  
 
(Sourate 6, « les bestiaux », verset 83) 
 
 
Après cet éclaircissement, un fantaisiste mal intentionné peut-il trouver terrain à ses fabulations, à sa prétention et au doute qu'il sème ! 
 
Abraham (Paix sur lui) a appelé les gens à la voie du Seigneur dans un style de prédication spécifique et adapté à sort peuple. Dieu (Exalté) a béni cette démarche, en lui signifiant même, que s'il y est parvenue, ce n'est que grâce à Lui, Qui l'avait placé sur la la bonne voie. 
 
Après cet exposé, qui peut, au Nom de Dieu, se jostifier devant Lui en dénigrant Son Messager ? Dans ce cas, qu'il sache, qu'il dénigre Dieu ! Et, très certainement, Dieu (Exalté) est au-dessus de tout cela qu'il dit ! 

Joseph (Yoûsouf) (Paix sur lui) 
 
 
A propos de Joseph (Paix sur lui). Dieu (Exalté) nous informe de l'événement survenu entre lui et la femme de Putiphare Grand d'Égypte, qui s'était éprise de Joseph, avait fermé les portes et s'était offerte à lui. Dieu (Exalté) dit au paroxysme de cette situation : 
 
 
walaqad hammat bihi wahamma biha lawla an raa bourhana rabbihi kadhalika linasrifa ^anhou alssou-a waalfahcha-a innahou min ^ibadina almoukhlasina  
 
« Un désir pressant l'emportait vers lui et lui-même eût cédé à la tentation, si un signe du Seigneur n'était venu à temps l'éclairer. » 
 
 
(Sourate 12. «Joseph », verset 24) 
 
 
Les contrevérités introduites par les versions israélites, dans le commentaire de ces versets coraniques, ont été exploitées par des personnes au cœur malade, pour tisser sur sa trame une histoire d'amour partagé, de passion violente et un élan vers l'immoralité de la part de Joseph et de Zoulaykhâ ; alors, qu'en vérité, le contexte lui-même écarte tout soupçon de Joseph (Paix sur lui) et le place au sommet de la pureté, de la chasteté, de la considération et de la loyauté (envers son maître). 
 
Le « désir » qu'évoque ce verset, rentre dans le cadre de l'infaillibilité garantie par Dieu (à joseph) et de la transcendance spirituelle, de sorte que n'importe quel observateur impartial ne peut manifester, devant l'attitude de Joseph (Paix sur lui), qu'un sentiment de respect et de haute considération. Car, auparavant, Dieu (Exalté) dit à propos de lui (Paix sur lui) : 
 
 
walamma balagha achouddahou ataynahou houkman wa^ilman wakadhalika najzi almouhsinina  
 
« Lorsqu'il eut atteint l'âge d'homme, Nous le pourvûmes de science et de sagesse, digne récompense des vertueux. » 
 
(Sourate 12. « Joseph », verset 22) 
 
Puis Dieu(Exalté) dit juste après :«Ainsi Nous fîmes, pour éloigner de lui le mal et l'immoralité. C'était, en vérité, l'un de Nos serviteurs loyaux. » (Sourate 12, « Joseph verset 24) 
 
Quant à l'expression : « Lui-même eut cédé à la tentation », que les détracteurs ont utilisé pour tisser leur mensonge à l'encontre du Prophète de Dieu Joseph (Paix sur lui), ils ont oublié dans le même verset les paroles qui suivent immédiatement : « Si un signe du Seigneur n'était venu à temps l'éclairer ».  
 
Ce qu'il a vu, fut l'expression de la certitude, de la foi et de la crainte scrupuleuse de Dieu, sans laquelle Joseph aurait cédé à la tentation. Sa foi l'a préservé de l'immoralité. Grâce à elle, il a mérité les plus belles louanges et la rétribution la plus abondante. Telle fut l'affirmation coranique au sujet de Joseph (Paix sur lui). 
 
Après tout cela, de quel droit, les imposteurs dénigrent-ils le Prophète de Dieu (Paix sur lui) ? 
 
 
 
 
David (Dawoûd) (Paix sur lui) 
 
 
Dieu (Exalté) dit au sujet de David (Paix sur lui) : 
 
 
 
qala laqad dhalamaka bisou-ali na^jatika ila ni^ajihi wa-inna kathiran mina alkhoulata-i layabghi ba^douhoum ^ala ba^din illa alladhina amanou wa^amilou alssalihati waqaliloun ma houm wadhanna dawoudou annama fatannahou faistaghfara rabbahou wakharra raki^an wa-anaba  
 
« David se sentit directement visé : il comprit que, Nous l'éprouvions par cet exemple. Il implora alors humblement le pardon de son Seigneur, se jeta face contre terre et se fit tout repentant »  
 
(Sourate 38, « Sâd », verset 24) 
 
 
Telle fut la réaction de David (Paix sur lui) : une demande de rémission, une prosternation et un retour à Dieu. Alors Le Seigneur l'accueillit avec sollicitude et égard. 
 
Dieu (Exalté) dit : 
 
 
 
faghafarna lahou dhalika wa-inna lahou ^indana lazoulfa wahousna maabin  
 
« Nous lui pardonnâmes, et Nous lui réservons, certes, un haut rang parmi Nous et un heureux destin et dans l'Au-delà.  
 
 
 
 
ya dawoudou inna ja^alnaka khalifatan fi al-ardi faouhkoum bayna alnnasi bialhaqqi wala tattabi^i alhawa fayoudillaka ^an sabili allahi inna alladhina yadillouna ^an sabili allahi lahoum ^adhaboun chadidoun bima nasou yawma alhisabi  
 
Ô David ! Nous avons fait de toi un gérant (en Notre Nom) sur terre... »  
 
(Sourate 38, « Sâd »versets 25-26) 
 
 
David (Paix sur lui) a simplement cru qu'il avait été mis à l'épreuve, et qu'il avait agit en deçà de ce qui convenait à sa haute position auprès de son Seigneur. Il s'est senti affligé. Alors, il s'empressa de demander pardon au Seigneur en se prosternant devant Lui, en toute humilité, en pleurs et en déclarant son retour à Dieu. 
 
Dieu (Glorifié) le combla de Son absolution, de plus d'intimité et d'un bonheur parfait dans la demeure ultime : « Un heureux destin ». Et Il lui donna un surplus de pouvoir dans ce bas-monde : « Nous avons fait de toi un gérant (en Notre Nom) sur terre ». 
 
Ainsi, le Coran absout David (Paix sur lui) de tout mensonge tissé autour de l'idée de la faute qu'il aurait commise, alors qu'elle n'est même pas ni connue, ni confirmée par les Textes ?! 
 
Cependant, cela n'a pas empêché les menteurs de dénigrer le Messager de Dieu (Paix sur lui), et de l'accuser de touts les torts dans le but de le rabaisser, sans preuves à l'appui et sans arguments. Rien ne pouvait justifier leurs calomnies. 

Salomon (soulaymân) (Paix sur lui)  
 
Quant à Salomon (Paix sur lui), Dieu (Exalté) dit à son sujet : 
 
 
walaqad fatanna soulaymana wa-alqayna ^ala koursiyyihi jasadan thoumma anaba  
 
 
« Nous soumîmes, réellement, Salomon à rude épreuve, faisant jeter sur son trône un corps (sans vie). Il s'en revint ensuite vers Nous, repentant »  
 
(Sourate 38, « Sâd », verset 34) 
 
 
 
Quels étaient donc cette épreuve et cet examen auxquels il fut soumis ? Ni le Coran, ni la Sounna authentique ne nous informe à leur sujet. Il n'existe qu'un seul hadith confirmé (sahîh), qui dit que Salomon (Paix sur lui) avait négligé de dire « Si Dieu le veut » (in châ'a Allâh), et qu'il en fut blâmé. 
 
Cependant, le hadith ne spécifie pas que ce reproche représentait en lui-même l'épreuve subie par Salomon. Le texte du hadith nous pousse plutôt à dire que c'est le corps qui fut jeté sur le trône de Salomon (Paix sur lui), qui peut expliquer cette épreuve qui lui fut infligée. Cette supposition est la plus plausible. 
 
 
L'Imam al-Boukharî a rapporté, d'après Aboû Hourayra , que le Messager de Dieu a dit : 
 
« Salomon a dit : « Très certainement, cette nuit, je cohabiterais avec soixante-dix femmes, chacune d'elle mettra au monde un enfant qui deviendra un chevalier combattant aux service de Dieu. » Il omit de dire, en même temps, « Si Dieu veut ». Il visita donc ses femmes et une seule d'entre elles mit au monde la moitié d'un enfant ! » Puis le Prophète de Dieu s'exclama et dit : « Par Celui qui tient mon âme dans Sa main ! S'il avait dit : « Si Dieu veut », ils auraient tous combattu au service de Dieu comme chevaliers ! » 
 
 
Il est évident que l'épreuve à laquelle Salomon (Paix sur lui) fut confronté, était du genre de celle que l'on fait subir aux gens proches et privilégiés. Les versets suivants attestent ce lien intime, puisque Salomon demanda à Dieu de lui donner encore plus de Ses bienfaits. Dieu le lui accorda et bien plus encore. 
 
 
Dieu (Exalté) dit à son sujet : 
 
 
qala rabbi ighfir li wahab li moulkan la yanbaghi li-ahadin min ba^di innaka anta alwahhabou  
 
 
« Salomon dit : « Seigneur fais-moi rémission. Accorde-moi un empire tel que nul après moi, n'en aura de pareil ! N'es-tu pas le Donateur Suprême ? »  
 
 
 
fasakhkharna lahou alrriha tajri bi-amrihi roukha-an haythou asaba  
 
Nous lui soumîmes alors le vent soufflant sur son ordre, avec mesure, là où il voulait.  
 
waalchchayatina koulla banna-in waghawwasin  
 
Et les génies, bâtisseurs et plongeurs,  
 
waakharina mouqarranina fi al-asfadi  
 
et d'autres démons encore enchaînés deux à deux.  
 
hadha ^ataouna faoumnoun aw amsik bighayri hisabin  
 
« Voici Nos largesses, Salomon. Dispense-en ou retiens-les à ta guise ! »  
 
 
waoudhkour ^abdana ayyouba idh nada rabbahou anni massaniya alchchaytanou binousbin wa^adhabin  
 
Nous tenons Salomon en haute estime près de Nous, et lui ménageront un heureux destin. »  
 
(Sourate 38, « Sâd », verset 35-40) 
 
Une telle bienveillance ne peut être accordée à un pécheur renégat ! La chose est évidente pour toute personne sensée ! 
 
 
Moïse (Moûsâ) (Paix sur lui) 
 
 
Le cas de Moïse (Paix sur lui) est bien clair. Le fait qu'il ait tué un copte d'un coup de poing, était uniquement une attitude défensive et un accident. Le Prophète de Dieu (Paix sur lui) n'avait nullement l'intention de le tuer par ce coup de poing. Moise (Paix sur lui) ne savait pas, en effet, que Dieu l'avait doté d'une force au-dessus de celle de ses contemporains. 
 
De plus, cet incident eut lieu avant que Moïse (Paix sur lui) ne devienne Prophète. 

http://oussoul.xooit.fr/t42-Les-qualites-obligatoires-des-Messagers-et-celles-qui-leur-sont-impossibles.htm#p73

Rédigé par Oussoul

Publié dans #Aqida Tawhid - Foi Unicité

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