Publié le 13 Juin 2009
…
tiré du site Aslama.com
Les Attributs d'Allah - Exalté soit-Il - et Ses Noms infiniment beaux font naître dans l’âme du croyant
un rayonnement spirituel que ressent toute personne dont le cœur a été purifié par la foi et dont l'âme a été ennoblie par la connaissance d'Allah - Exalté soit-Il -. Cette lumière et cette
sainteté sublimes ne proviennent pas de la science seule, car combien de savants dont les arguments sont puissants et les preuves éclatantes, qui sont éloquents et possèdent une vaste culture,
ont malgré tout le cœur scellé, la sensibilité éteinte, les sentiments gelés ! Ils ont fait de leur érudition un métier, et de leur religion un gagne-pain et un moyen pour accéder à la notoriété
!
On ne leur accorde crédit que lorsqu'ils parlent science. Mais, en dehors de cela, ils sont personne !
L'effet de la science ne se voit ni dans leur langage, ni dans leur comportement, ni dans leurs mœurs et relations avec les autres ! Dans le domaine de la science, ils sont plus dignes d'être des
pages écrites, que de servir de guides et d'exemples à suivre.
Ce qui est le plus à craindre c'est que l'étudiant en théologie dogmatique devienne telle une simple
page de science. Il est à craindre, pour lui, que le profit qu'il tire de cette science s'arrête à la simple compréhension et dissipation des équivoques !
Mon souhait, et ma prière que j'adresse à Allah - Exalté soit-Il -, c'est qu'Il fasse de la
connaissance de Ses Attributs, une lumière qui emplit le cœur, une ivresse qui envahit l'esprit et une félicité qui inondent la vie du croyant.
Le croyant, pleinement convaincu qu'Allah - Exalté soit-Il -- a tous les Attributs de perfection, qu'Il
est exempt de tout défaut, qu'Il existe de toute éternité, que Son Existence n'a pas de commencement et qu'il n'y a pas de fin à Sa Pérennité, que rien n'est à Sa ressemblance, qu'Il Se suffit de
Lui-même et que tout autre que Lui est contingent et subsiste par Lui, celui qui a cette ferme conviction éprouve un bonheur infini parce qu'il sait que, quelles que soient ses propres
imperfections, il est la création d'un Dieu Parfait et que, quelles que soient ses propres faiblesses, il est le vassal d'un Seigneur Puissant. Il est son Seul Soutien et son Unique Refuge dans
ce monde et dans l'autre. Il est « La Source » de toute chose et « Le Point de retour » de toute chose.
Le vrai croyant, qui proclame ainsi La Transcendance d'Allah - Exalté soit-Il -, ne peut accepter de
s'humilier devant un autre que son Seigneur, ni de se soumettre à un autre que son Créateur qui lui a donné l'existence et dispose de lui.
Il est émanation d'Allah, vit grâce à Allah et retournera vers Allah. C'est par la Puissance d'Allah -
Exalté soit-Il - qu'il est venu à l'existence. C'est sous Sa Bienveillance et grâce à Sa Clémence qu'il parcourt les voies de la vie. C'est finalement à Allah qu'il doit retourner.
Celui qui croit avec certitude qu'Allah - Exalté soit-Il - est Unique dans Son Être, dans Ses Attributs
et dans Ses Actes, est une personne libérée des méfaits de l'associationnisme (ach-chirk) dans ses paroles et dans ses actes. Il s'en dégage dans ses comportements pratiques et ses
convictions.
Le croyant sait qu'Allah - Exalté soit-Il - Seul est digne d'adoration. Il n'adore de fait nul autre que Lui, afin de concrétiser l'Attestation
de foi : « lâ ilâha illâ Allah » Il n'y a de dieu qu'Allah.
Allah Seul est L'Informé de toute chose et c'est pourquoi il n'expose ses problèmes qu'à
Lui.
Allah Seul est Capable de toute chose et c'est pourquoi il ne demande secours et aide qu'à
Lui.
Allah Seul est Le Miséricordieux par essence et par excellence et c'est pourquoi il met tous ses
espoirs et sa confiance en Allah dans toutes ses affaires.
Allah répond à l'appel de qui L'invoque sans intermédiaire. Le croyant sait que toute chose qui
l'éloigne de l'adoration d'Allah et de Son obéissance, est une divinité en dehors d'Allah. Alors, Il en éprouve de la honte vis-à-vis de son Seigneur et souffre d'avoir commis un si grand péché.
Il fait tout ce qu'il peut pour retourner au plus vite au monothéisme et pour être parmi les sincères.
Celui qui croit à L'Omniscience d'Allah, à Sa puissance et à Sa Volonté, qui croit fermement qu'Allah -
Exalté soit-Il - voit tout et entend tout et que rien ne Lui échappe, celui-là trouve que la vie avec Allah est la vraie vie, que le bonheur infini se trouve dans une parole prononcée lors d'une
prière et en se prosternant devant Allah - ce qui fait vibrer tout son être -, dans un bienfait rendu à une personne ayant besoin d'aide, ou dans une bonne action envers n'importe quelle créature
d'Allah - Exalté soit-Il -.
C'est la foi en ces Attributs d'Allah - Exalté soit-Il - qui permet de vivre avec Le Seigneur. C'est
cette foi qui détermine le comportement et qui édifie la vie sur la pureté. Elle emplit le cœur d'espérance, fait rayonner la lumière dans les demeures et dans la société, et c'est grâce à elle
que le bien touche tous ceux qui côtoient ou connaissent un croyant.
C'est là l'un des rayonnements de la foi dans les Attributs d'Allah - Exalté soit-Il -. Peut-être,
produira-t-il les effets souhaités sur les âmes !
Ce qu'on peut admettre à propos d'Allah :
On peut admettre qu'Allah - Exalté soit-Il - fasse ou qu'Il renonce à faire toute chose possible,
quelle que soit son importance ou sa complexité de fabrication. Il donne existence aux non-existants et la retire à ceux qui existent.
Allah - Exalté soit-Il - est Parfait dans Sa Science, Sa Volonté et Sa Puissance. II fait ce qu'Il veut
avec les choses possibles par Sa Volonté et selon Sa Science et Sa Puissance.
La Foi musulmane, Hassan Ayyoub.
Lien source de l'article: Aslama.com
Publié le 13 Juin 2009
tiré du site soufisme-fr.com
Voici un texte au sujets des Attributs d'Allah et de
notre croyance en Lui.
Il est extrait d'un livre appelé "I'tiqadnâma" d'un
grand savant de l'époque du Sultan Mahmud Khan sous l'Empire Ottoman (19ème) appelé Khalid al Baghdadi (donc quand il a marqué "pauvre khalid" etc dans le
texte l'auteur parle de lui même, mashallah cette humilité...).
C'est un livre dont le manuscrit persan (conservé à
Istanbul) a été traduit en turc d'où nous y avons accès.
Etant donné qu'il est traduit du turc la phonétique des
termes arabes est parfois difficile a saisir donc si un terme pose problème demandez moi j'en donnerai une phonétique plus lisible (si c'est un terme que je connais évidement).
Notre Croyance en Allah
Dans ce livre 'İTİKADNÂMA', on expliquera un hadith (la
parole de notre Prophète Muhammad) révélant la foi et l'Islâm. J'espère que cette parole bénie renforcera la foi des musulmans et qu'ils atteindront ainsi au salut et au bonheur. Et j'espère
encore que cela aidera à sauver Khâlid dont les péchés sont nombreux:
C'est ainsi qu'est faite ma foi en Allah, Allah qui
abonde en faveurs et en grâces et qui prend pitié de Ses serviteurs. Puisse-t-Il pardonner ce pauvre Khâlid de si modeste origine et au coeur si noir, ses paroles impropres et puisse-t-Il
accepter nos imparfaites prières. Puisse-t-Il nous protéger du fourbe satan et [et des paroles et des écritures erronées des ennemis de l'Islâm] nous rendre heureux. Le plus miséricordieux des
miséricordieux, le plus généreux des généreux, c'est Lui seul.Les savants en Islâm disent que chaque musulman sain, homme ou femme, qui a atteint l'âge de
la puberté, doit connaître les attributs d'Allâhu ta'âlâ nommés as-Sifât adh-Dhâtiyya et as-Sifât ath-Thubûtiyya. C'est la première obligation pour tous. L'ignorance n'est pas une excuse, elle
est un péché.
Khâlid-i Baghdâdî, le fils d'Ahmed n'écrivit pas ce livre pour faire preuve de supériorité sur
les autres, ou de son savoir, ni pour acquérir la renommée, mais pour laisser à la postérité un témoignage, pour rendre un service posthume.
***
Les attributs d'Allah nommés As-Sifât adh-Dhâtiyya sont six:
-Al-Wujûd, l'Existence;
-Al-Quidam, Son
Existence n'a point de début;
-Al-Baqâ, Son
Existence est infinie;
-Al-Wahdâniyya, Il n'a
point de commun ni de semblable;
-Mukhâlafatu lil-hawâidith, Il ne ressemble en aucune chose à la création;
-Al-Qiyâmu bi nafsihi, Son Existence n'a besoin de rien pour continuer à exister, Il existe de soi-même.
Ces attributs sont propres à Lui. Les choses créées ne
les possèdent pas. Ces attributs n'ont aucune relation avec les choses créées, non plus. Certains savants ont dit que As-Sifât adh-Dhâtiyya sont cinq en
comptant al-Wahdâniyya et Mukhâlafatu l'il-hawâdith comme un seul attribut.
Tout ce qui n'est pas Allah est appelé 'Mâ-sivâ" ou 'Âlam' [[i]Création, Univers[/i].]. Maintenant, on l'appelle 'Nature'. Tous les univers étaient non-existants.
Allah les a tous créés. Ils ont été créés ultérieurement. Ils sont tous mumkin [[i]possibles[/i]] et hadith
[[i]contingents[/i]]. C'est à dire qu'ils peuvent accéder à l'existence alors qu'Ils n'existent pas et qu'ils ont accédé à l'existence alors qu'ils n'existaient pas. La parole de notre Prophète:
"Allâhu ta'âlâ existait alors que rien n'existait" prouve que c'est la vérité.
Une seconde preuve que tout l'univers et toutes les
créatures furent créés ultérieurement, c'est que les créatures sont instables et toujours changeantes. Alors que ce qui est éternel ne change jamais. C'est ainsi qu'est Allah, Sa personne et Ses
attribues, ils ne changent jamais.
[[i]Alors que dans l'univers, dans les faits physiques, il y a des changements de qualité dans
les substances. Pendant les réactions chimiques, l'essence et la structure des substances changent. Aujourd'hui, pendant les mutations atomiques et les réactions nucléaires qui viennent d'être
découvertes, la substance cesse d'être. Elle se transforme en énergie[/i].] De telles modifications dans les choses créées et leur cessation d'être montrent qu'elles sont un fait récent. Elles ne
peuvent pas arriver de l'éternité. Elles doivent avoir un début et arriver des matières premières, des éléments créés du néant.
Une autre preuve que ces créatures peuvent être créées à
partir de rien, c'est qu'elles sont un phénomène récent, c'est à dire qu'elles ont été créées à partir de rien.
Vudjoud signifie Etre. Il y a trois sortes d'être.
Le premier est Vadjibul-vudjoud. C'est l'être essentiel. Il est toujours et ne cesse jamais d'être, ni dans le passé, ni dans l'éternel futur. Seul Allâhu ta'âlâ est
Vadjibul-vudjoud.
Le second est: Mumtani’ul Vudjoud. C'est à dire ce qui ne peut pas exister, ce qui ne saurait jamais exister. Tel est "Chérik-i bârî" (le partenaire d'Allah). Un autre dieu,
associé à Allâhu ta'âlâ ou son égal ne peut pas exister.
Le troisième est: Munkun-ul-Vudjoud ce qui peut être ou ne pas être, tels sont les univers et toutes les créatures sans exception. Le contraire du mot Vudjoud est Adem. Adem
désigne le non-être. Toutes les créatures étaient dans le non-être avant d'exister. En d'autres termes, elles n'étaient pas.
Il y a deux êtres: le premier est l'être non essentiel
(créé) (Mumkin) et le second l'être essentiel Wâdjib).
Si le seul être "l'être essentiel" n'existait pas, rien
n'existerait, car l'être qui est créé ne pourrait pas naître à l'existence et se maintenir dans l'existence, la vie par lui-même.
Parce que d'être, exister est un changement, un événement. Selon notre connaissance physique,
pour qu'il y ait un événement, fait dans chaque corps, il faut qu'une force fasse une influence externe et que la source de cette force ait existée avant ce corps.
Si quelque puissance ne la faisait pas exister, il resterait toujours en état de non-existence.
Il ne serait pas capable de parvenir à l'existence. Puisqu'il ne peut pas se créer lui-même, il ne peut plus créer les autres êtres.
Ce qui a créé la créature ne peut être que l'Etre
essentiel "Wâdjib-ul-vudjoud".
Les êtres qui sont créés "Munkin-ul-vudjoud" existent, c'est à dire qu'ils sont. Leur existence
montre qu'un créateur qui les a sortis du néant existe.
On a vu que le seul créateur des êtres créés, qui ne
soit pas lui-même créé ou de récente occurrence, est l'Unique Vadjib-ul-vudjoud. Il est éternel, c'est à dire il a toujours été.
Vadjib-ul-vudjoud signifie que son existence ne vient
pas d'ailleurs mais de lui-même.
Il existe toujours par lui-même. Il n'a pas été créé par un autre. Sinon, c'est qu'il est créé
et de récente occurence et il a dû être créé par un autre.
C'est une conclusion qui contredit la raison. En persan Khudâ signifie le seul qui soit né et
existe par lui-même, c'est à dire éternel.
***
Nous voyons que les univers sont dans un ordre étonnant.
La science découvre chaque année les nouvelles lois de cet ordre.
Lui, qui crée les univers, il doit être: Hay (Vivant), Âlim (Omniscient),
Quâdır (Tout Puissant),
Murid (Voulant, par décision et volonté),
Sami' (Audiant, capable d’entendre tout),
Basîr (Voyant, capable de voir tout),
Mutakallim (Parlant, capable de dire)
et Khâlıq (Créateur).
Mourir, être ignorant, être sans pouvoir, être en
sujétion, être sourd, aveugle et muet, tout cela est imperfection et on doit en avoir honte.
Il est impossible qu'il y ait en Lui des attributs aussi imparfaits, Lui qui a créé cet univers,
ces êtres vivants tels qu'ils sont et qui les protège de la destruction.[[b]T[/b]out ce qui existe, de l'atome aux
étoiles, a été créé avec un certain dessein et selon une certaine loi.
L'ordre, dans les lois qui ont été découvertes, dans les
relations en physique, en chimie, en biologie et en astronomie, déroute l'esprit humain. Darwin lui même a été obligé de dire :"quand je pense à la structure de
l'oeil, à la finesse de sa conception, j'ai l'impression d'être fou."
Est-il possible qu'Il puisse être
imparfait?
Lui qui a créé toutes les lois, les calculs et formules complexes que l'on enseigne en
science.
D'ailleurs, nous pouvons voir les signes de perfection
déjà cités chez les êtres vivants. Il les a créés chez Ses créatures. S'ils n'étaient pas chez son propre Etre, comment aurait-Il pu les créer chez Ses créatures.
Nous répétons que c'est en Lui qui a tout créé que sont
toutes les marques de perfection et de supériorité et que ne se trouve en Lui aucune marque de déficience, car celui qui est de négligence et d'imperfection ne peut pas être Khuda ou
créateur.
Si nous mettons à part toutes ces évidences que la
raison nous prouve, les ayâts et les hadiths nous révèlent qu'Allah possède les attributs de la perfection.
Pour cela il n'est pas admissible d'en douter. Le doute
est la cause de l'incroyance.
Tous les éléments de la perfection sont en Allâhu
ta'âlâ. Il n'y a jamais ni défaut, ni désordre dans Sa personne, Ses attributs et Ses actes.
On appelle "Sıfât-ı Thubûtiyya" les huit attributs de
perfection cités ci-dessus. C'est à dire Allâhu ta'âlâ a huit sıfât-ı thubûtiyya. Allâhu ta'âlâ a tous les attributs de perfection. Il n'y a aucune faute, complexe et aucun changement en Sa
personne, ni dans ses attributs ni dans ses affaires.
Lien source de l'article: Soufisme-fr.com
Publié le 13 Juin 2009
Les 99 Attributs de Dieu
"C'est à Allah qu'appartiennent les noms les plus
beaux. Invoquez-Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms : ils seront rétribués pour ce qu'ils ont
fait."
walillahi
al-asmaou alhousna faoud^ouhou biha wadharou alladhina youlhidouna fi asma-ihi sayoujzawna ma kanou ya^malouna
[Sourate 7 A'raf, verset 180]
"Allah ! Point de divinité que Lui ! Il possède les
noms les plus beaux." allahou la ilaha illa houwa lahou al-asmaou alhousna
[Sourate 20 Taha:verset 8]
"Dis : "Invoquez Allah, ou invoquez le Tout
Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous l'appelez, Il a les plus beaux noms.[...] "
qouli oud^ou allaha awi oud^ou alrrahmana ayyan ma tad^ou falahou al-asmaou alhousna wala tajhar bisalatika wala toukhafit biha waibtaghi bayna dhalika sabilan
[Sourate 17 Isra:verset 110]
Ce chiffre de 99 attributs est fondé sur un
hadith.
Abû Hurayra dit que le Prophète a dit: "Certes Dieu a 99 noms, cent moins un. Quiconque les énumère entrera dans le Paradis ; Il est le singulier (witr) qui aime qu'on énumère Ses
noms un à un " (Boukhâri, tome 8, B.12,
R.12)
Ceci sont les 99 noms (attributs) de
Dieu
1. Allah Il possède la Divinité, qui est le pouvoir de
créer toutes choses.
2. Ar-Rahman Le Très Miséricordieux : Celui qui a une
immense miséricorde pour les croyants et les mécréants ici-bas et spécialement pour les croyants dans l'autre monde
3. Ar-Rahim Le Tout Miséricordieux : dont l'Infinie
Miséricorde va exclusivement aux croyants.
4. Al-Malik Le Souverain, le Roi : Celui qui règne sans
partage, dont le domaine est absent d'imperfections.
5. Al-Quddus L'Infiniment Saint, pur de toute
imperfection, et sans enfant ni adversaire.
6. As-Salam La Paix, le Salut, Celui qui n'a pas de
défauts.
7. Al-Mu'min Le Confiant, le Sécurisant, le Témoin
intègre, Celui qui témoigne de sa véracité, pour Lui-même et à Ses serviteurs.
8. Al-Muhaymin Le Dominateur, le Témoin, le Surveillant,
l'Arbitre suprême, qui est témoin de tout acte et toute parole de Ses créatures.
9. Al-Aziz Le Tout Puissant, l'Irrésistible, Celui qui
l'emporte et n'est jamais battu.
10. Al-Jabbar Celui qui domine et contraint, le
Contraignant, rien ne se passe dans Son règne sans qu'Il le veuille.
11. Al-Mutakabbir Le Superbe, Celui qui se magnifie,
incomparable de par Ses qualités à toutes Ses créatures. Elles ne L'approchent en rien.
12. Al-Khaliq Le Créateur, le Déterminant, Celui qui
amène toute chose de la non-existence à l'existence.
13. Al-Bari' Le Créateur, le Producteur, le Novateur
(s'utilise le plus fréquemment pour les créatures dotées d'une âme).
14. Al-Musawwir Le Formateur, Celui qui façonne ses
créatures de différentes formes.
15. Al-Ghaffar Le Tout-Pardonnant, Il pardonne les
péchés de Ses serviteurs encore et encore.
16. Al-Qahhar Le Tout et Très-Contraignant, le
Dominateur qui a le parfait pouvoir et qui n'est jamais impuissant devant une chose.
17. Al-Wahhab Le Donateur gracieux, Le Généreux qui
donne toute subsistance sans attendre de retour.
18. Ar-Razzâq Le pourvoyeur, Celui qui accorde toujours
la subsistance
19. Al-Fattah Celui qui accorde la victoire, Celui qui
ouvre pour Ses esclaves les secrets du monde et de la religion.
20. Al-Alim Le Très-Savant, l'Omniscient, aucune chose,
créature ou pensée n'échappe à Sa connaissance.
21. Al-Qabid et 22. Al-Basit Celui qui retient, Celui
qui rétracte Celui qui donne largement, Celui qui étend Sa générosité et Sa miséricorde.
23. Al-Khafid et 24. Ar-Rafi Celui qui abaisse Celui qui
élève. Les plus grands de la veille se retrouvent le lendemain nus, et les plus faibles de la veille se retrouvent agrandis, par Sa volonté.
25. Al-Mu'iz et 26. Al-Muthil Celui qui donne puissance
et considération Celui qui avilit. Il donne la puissance à qui Il désire, car personne ne peut L'humilier, et Il avilit qui Il veut, car personne ne peut Lui donner de
puissance.
27. As-Sami L'Audient, Celui qui entend absolument toute
chose, sans besoin d'une oreille ou d'un instrument.
28. Al-Basir Le Voyant, Celui qui voit absolument toute
chose, sans besoin d'oeil ou d'instrument.
29. Al-Hakam Le Juge, l'Arbitre, Il établit les Règles
et Son jugement et Sa Parole.
30. Al-Adl Le Juste, l'Équitable, qui ne laisse aucune
bonne action sans récompense et aucune mauvaise sans châtiment.
31. Al-Latif Le Subtil-Bienveillant, le Bon, Il est doux
avec Ses serviteurs, et leur donne ce qu'ils demandent.
32. Al-Khabir Le Très-Instruit, le Bien-Informé, Il
connaît la vérité des choses, au-delà de leur apparence.
33. Al-Halim Le Longanime, le Très Clément, Celui qui
retarde le châtiment des croyants méritants pour qu'Il puisse leur pardonner ensuite.
34. Al-Azim l'incommensurable , le Magnifique, qui
mérite les compliments d'Exaltation, de Gloire, d'Encensement et de Pureté de toute imperfection.
35. Al-Ghafur Le Tout-Pardonnant, qui pardonne
beaucoup.
36. Ash-Shakur Le Très-Reconnaissant, le Très-
Remerciant. Celui qu'on remercie, Qui rend le peu d'obéissance par une grande récompense.
37. Al-Aliyy Le Sublime, l'Élevé, qui n'a rien de commun
avec Ses créatures.
38. Al-Kabir L'Infiniment Grand, plus élevé en Qualités
qu'aucune autre de Ses créatures.
39. Al-Hafiz Le Préservateur, le Conservateur, Celui qui
garde et qui protège ce qu'il a décidé de sauvegarder.
40. Al-Muqit Le Gardien, le Puissant, le Témoin, le
Nourricier, Celui qui a le Pouvoir.
41. Al-Hasib Celui qui tient compte de tout, Celui qui
suffit à Ses créatures et leur donne toute satisfaction.
42. Al-Jalil Le Majestueux, qui s'attribue la grandeur
du Pouvoir et la Gloire de Sa dignité.
43. Al-Karim Le Tout-Généreux, le Noble-Généreux, pur de
toute abjection.
44. Ar-Raqib Le Vigilant, Celui qui observe, auquel rien
n'échappe. Sa signification est lié à l'attribut de Connaissance.
45. Al-Mujib Celui qui exauce, Celui qui répond au
nécessiteux qui Le prie, et secourt le désireux quand il L'invoque.
46. Al-Wasi L'Ample, le Vaste, l'Immense, par Sa
science.
47. Al-Hakim L'Infiniment Sage, dans toutes Ses
actions.
48. Al-Wadud Le Bien-Aimant, le Bien-Aimé, Celui qui
aime Ses serviteurs dévoués, et qui est aimé par Ses serviteurs dévoués. Son amour pour Ses serviteurs est Sa volonté de Miséricorde et d'éloges. Puisque Sa signification est liée aux attributs
de Volonté et de Parole (l'Attribut avec lequel Il ordonne et interdit et parle à Muhammad et Moïse - paix sur eux. Ce n'est ni un son, ni une lettre ou un langage)
49. Al-Majid Le Très Glorieux, doté d'un Pouvoir
parfait, de Haute Dignité, de Compassion, de Générosité et de Douceur.
50. Al-Baith Celui qui incite, Celui qui ressuscite Ses
serviteurs après la mort pour leur récompense ou leur punition.
51. Ash-Shahid Le Témoin, qui n'ignore rien de ce qui
arrive.
52. Al-Haqq Le Vrai, dont l'Existence est la seule
véritable.
53. Al-Wakil Le Gérant, l'Intendant, Celui à qui on se
confie, et dont le soutien ne fléchit jamais.
54. Al-Qawiyy Le Très-Fort, qui possède le Pouvoir
complet. 55. Al-Matin Le Très-Ferme, doté d'extrême Puissance, qui jamais ne fléchit ou ne fatigue.
56. Al-Waliyy Le Très-Proche, le Maître, le
Tuteur.
57. Al-Hamid Le Très-Louangé, Celui qui est digne de
louange.
58. Al-Muhsi Celui dont le savoir cerne toute chose,
Celui qui garde en compte.
59. Al-Mubdi' Celui qui produit sans modèle, qui créa le
premier être humain, sans plan ni prototype.
60. Al-Mu'id Celui qui redonne existence, après la
mort.
61. Al-Muhyi Celui qui fait vivre. Il donne vie en
replaçant les âmes dans leurs corps le Jour de la Résurrection. et vivifie les coeurs par la lumière de la connaissance.
62. Al-Mumit Celui qui fait mourir le
vivant.
63. Al-Hayy Le Vivant, dont la vie est différente de
notre vie, et qui n'est pas fait d'une âme, de chair ou de sang.
64. Al-Qayyum L'immuable, Celui qui maintient l'ordre de
la création, Il a été, Il est et Il sera.
65. Al-Wajid L'Opulent, riche sans avoir connu le besoin
ou la pauvreté. Al-Wajd est la Richesse.
66. Al-Majid Le Noble, le
Majestueux.
67. Al-Wahid L'Unique, sans associé.
68. As-Samad Le Maître absolu, le Soutien universel, on
place en Lui sa confiance, et on revient à lui dans nos besoins.
69. Al-Qadir Le Puissant, le Déterminant, qui possède
l'attribut de Puissance.
70. Al-Muqtadir Celui qui a pouvoir sur tout, auquel
rien n'échappe de sa Puissance.
71. Al-Muqaddim et 72. Al-Mu'akhkhir Celui qui met en avant Celui qui met en arrière, il ordonne les choses dans leur succession. Il avance ce qu'Il veut, et retarde ce qu'Il
veut.
73. Al-'Awwal Le Premier, dont l'existence n'a pas de
commencement.
74. Al-'Akhir Le Dernier, dont l'existence n'a pas de
fin.
75. Az-Zahir
76. Al-Batin L'Apparent et Le Caché. Celui dont rien
n'est au dessus de lui et rien n'est au-dessous. Il existe sans lieu. Lui, l'Exalté, Son Existence apparaît claire par Ses signes et il est libre des illusions d'un corps.
77. Al-Wali Le Maître, Celui qui dirige, car Il possède
toute chose, vivante et morte.
78. Al-Muta'ali Le Sublime, l'Exalté, l'Elevé, pur de
tout attribut de la création.
79. Al-Barr Le Bon, le Bienfaisant, Le Bienveillant,
envers Ses créatures, qu'il couvre de Ses bienfaits.
80. At-Tawwab Celui qui ne cesse de revenir,
d'accueillir le repentir de ses adorateurs. Il accepte le repentir sincère de Ses créatures, et leur accorde son Pardon.
81. Al-Muntaqim Le Vengeur, qui a le dessus sur Ses
ennemis, et les punit pour leurs péchés. Cela pourrait signifier Celui qui les détruit.
82. Al-'Afuww Celui qui efface, l'Indulgent, dont le
pardon est large.
83. Ar-Ra'uf Le Très-Bienveillant, à la miséricorde
extrême. La miséricorde d'Allah est d'accorder à qui Il veut Ses bienfaits.
84. Malik Al-Mulk Le Possesseur du Royaume, qui contrôle
son règne et donne un règne à qui Il veut.
85. Thul-Jalal wal-Ikram Le Détenteur de la Majesté et
de la Générosité, qui mérite d'être Exalté et non renié.
86. Al-Muqsit L'Équitable, Celui qui rend justice, sans
léser quiconque.
87. Aj-Jami' Celui qui réunit, Celui qui synthétise,
dans un jour sans doute, le Jour du Jugement.
88. Al-Ghaniyy Le Suffisant par soi, Celui qui n'a
besoin de personne, car toute chose provient de Sa création.
89. Al-Mughni Celui qui confère la suffisance, et
satisfait les besoins de Ses créatures.
90. Al-Mani Celui qui empêche, le Défenseur, Celui qui
protège, et donne victoire à Ses pieux croyants.
91. Ad-Darr et 92. An-Nafi Celui qui contrarie, Celui
qui peut nuire (à ceux qui l'offensent), Celui qui accorde le profit, l'Utile. Il peut nuire à qui Il veut, et faciliter à qui Il veut.
93. An-Nur La Lumière, qui guide.
94. Al-Hadi Le Guide, grâce à Sa Guidée, Ses croyants
seront guidés, et grâce à Sa Guidée, les créatures vivantes ont été guidés vers ce qui les nourrit et protégées de ce qui les nuit.
95. Al-Badi Le Novateur, Celui qui a créé toute chose et
les a formé sans exemples précédent.
96. Al-Baqi Le Permanent, dont la non-existence est
impossible pour Lui.
97. Al-Warith L'Héritier, dont l'Existence
reste.
98. Ar-Rashid Celui qui agit avec droiture, Celui qui
dirige avec sagesse.
99. As-Sabur Le Patient, le Très-Constant, qui recule la
punition les pécheurs.
Publié le 13 Juin 2009
tiré du site aslama.com
Cette science est
absolument la plus importante pour tout Musulman, car c'est la science des croyances islamiques (al`aqâ'id
al-islâmiyya).
Or, les croyances
islamiques sont les fondements et les bases (al-ousoûl) sur lesquelles repose l'Islam : ses pratiques et ses législations. Les éléments du dogme sont les remparts
indispensables pour protéger la foi du croyant des dangers du doute et des tourmentes de l'égarement et des tromperies.
Il nous est souvent arrivé
de constater différentes sortes de déviations dans la pensée et dans les attitudes des croyants, et il nous est apparu sans ambiguïté, que la mauvaise compréhension des principes de base de
l'Islam et l'ignorance des éléments de la foi en sont les causes essentielles.
Seule une connaissance
juste des principes fondamentaux, auxquels on doit obligatoirement croire et adhérer, permet de comprendre ce qui en découle comme prescriptions religieuses. C'est à partir de ce moment que l'on
acquiert la capacité et l'aptitude à répondre à toutes les interrogations.
Ce sont justement ces
questions de la foi, qui sont à l'origine des missions prophétiques. Les Messagers d'Allah les ont prêchés tout le long de l'histoire humaine en tant que principes et fondements essentiels et
indispensables à toutes les questions de la religion qui suivront.
Allah - Exalté soit-Il -
dit en effet :
« Nous n'avons envoyé avant toi aucun Messager sans lui inspirer qu'il n'y a d'autre dieu que Moi, adorez-Moi donc !
» Sourate 21, « Les prophètes », verset
25
Nous savons que pour toute
bonne oeuvre accomplie par pur amour d'Allah - Exalté soit-Il - , son agrément, par Allah, dépend de la justesse de la foi de l'individu et de sa conformité aux éléments du dogme tels qu'ils sont
explicités par cette science. Car toute déviation dans le dogme implique forcément la déviation de la foi, et la déviation de la foi est la mécréance même. Or, Allah - Exalté soit-Il -
n'agrée aucune oeuvre de la part d'un mécréant.
Allah - Exalté soit-Il -
dit :
« Celui d'entre vous qui apostasie sa religion et meurt en mécréance,
ceux-là voient leurs oeuvres annihilées dans ce bas-monde et dans l'autre. Ceux-là sont les gens du Feu où ils sont immortels. » Sourate 2, « La vache », verset 217
Pour comprendre
l'importance énorme de cette science, il suffit de savoir que toutes les questions qu'elle traite sont les questions décisives permettant de juger un homme croyant ou mécréant, pour le destiner
au salut ou à la perte, à la félicité ou à la perdition.
Allah - Exalté soit-Il -
dit :
« Allah ne pardonne pas qu'on Lui attribue des associés et Il pardonne tout le reste à qui Il veut. Celui qui donne à Allah des associés a
effectivement commis un péché énorme ! » Sourate 4, « Les femmes », verset 48
Allah - Exalté soit-Il
- dit aussi :
« Ceux des gens du Livre qui ont mécru ainsi que les associateurs sont dans le feu de l'Enfer où ils s'éterniseront. Ceux-là sont les plus
mauvais de toute la Création. Ceux qui ont cru et accompli de bonnes oeuvres, ceux-là sont les meilleurs de toute la Création. Leur récompense auprès de leur Seigneur sont les jardins de l'Eden
sous lesquels coulent les rivières et où ils s'éterniseront à jamais. Allah leur a accordé Sa satisfaction et ils Lui ont accordé la leur. Cela est pour celui qui aura craint son Seigneur
! » Sourate 98, « La
Preuve », versets 6-8
Les sujets de cette science
Les sujets traités par
cette science sont les suivants :
1. L'Entité d'Allah -
Exalté soit-Il - afin de connaître tout ce que l'on doit obligatoirement Lui attribuer, ce dont on doit L'exempter et ce qui est permis de Lui attribuer.
2. Les Messagers - Que la
Bénédiction et le Salut d'Allah soient sur eux tous - afin de connaître ce qu'on doit obligatoirement leur attribuer, ce qu'on ne peut leur imputer et ce qui est possible d'affirmer à
leur égard.
3. Le Monde invisible : ce
sont ces vérités et connaissances auxquelles on ne peut parvenir, connaître et croire si ce n'est par la voie du Livre d'Allah - Exalté soit-Il - : le Coran ou de la Sounna de Son Messager. Il
s'agit par exemple des Livres d'Allah, de Ses Anges et de Ses Messagers, du Jour dernier, du Paradis, de l'Enfer, etc.
La définition des sujets
de la croyance provient du Livre d'Allah et de la Sounna de Son Messager.
Allah - Exalté soit-Il -
dit :
« Le Messager d'Allah a cru à ce qui lui a été descendu de la part de son Seigneur, ainsi que les croyants. Tous ont cru en Allah, en Ses
Messagers : « Nous ne faisons aucune différence entre aucun de Ses Messagers. » Ils dirent : « Nous avons entendu et nous avons obéi. Ton absolution, notre Seigneur ! C'est vers Toi la
destinée. » Sourate 2, « La vache », verset 285
Allah - Exalté soit-Il -
dit :
« Nous avons créé toute chose selon une proportion prédéterminée. » Sourate 54, « La lune », verset
49
Allah - Exalté soit-Il -
dit aussi :
« Ceux qui croient à l'inconnu, pratiquent scrupuleusement la prière et dépensent de ce que Nous leur avons donné. Ceux qui croient à ce qui t'a
été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient avec conviction à l'autre monde. Ceux-là sont sur une bonne voie de leur Seigneur et Maître, et ce sont ceux-là qui ont
récolté le succès. » Sourate 2, « La vache », versets 3-5
Dans un long hadîth,
rapporté par al-Boukhârî et Mouslim, l'archange Gabriel - que la Paix soit sur lui - posa au Prophète - que la Paix et le Salut d'Allah soient sur lui - plusieurs questions d'enseignement
dont la suivante :
« ...Ô Mohammad ! Informes moi sur la foi. » Le Prophète lui répondit : « Que tu crois en Allah, en Ses Anges, en
Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour dernier et que tu croies au Destin préétabli bon et mauvais. »
Ainsi tu comprends que les
éléments de base de la foi sont : La croyance en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour Ultime et au Destin avec ce qu'il contient de bien et de
mal.
Définition des termes
:
l'Obligatoire (Al wajib) ; L'impossible (Al
moustahil)
et le possible (Al Ja iz).
Ces trois termes ont été
cité plus haut, et, en vérité, visaient le nécessaire ou l'obligatoire (Al wajib) - L'impossible (Al moustahil) et le possible ou le permis (Al Ja iz) rationnels
(al-`aqlî).
La définition exacte de
chacun d'entre eux est primordiale dans l'étude de cette science, et dans la démonstration et la confirmation de ses diverses questions. Nous invitons nos chers lecteurs et lectrices à prendre
plus amplement connaissance de ces termes en se rendant à la rubrique sur Les Fondements de la Jurisprudence Islamique ( Oussoul el
Fiqh ).
Le nécessaire ou l'obligatoire rationnel (al-wâjib al-`aqlî ) :
On désigne par ce terme
toute vérité et certitude qui s'impose à la raison, et ne peut concevoir l'inexistence. Il est de deux sortes :
-
Le nécessaire évident (daroûrî badîhî)
-
Le nécessaire théorique (daroûrî nadharî)
-
Le nécessaire évident (daroûrî badîhî)
C'est ce que tout individu
est censé saisir spontanément sans aucun effort intellectuel par son évidence à l'esprit. C'est, par exemple, que l'enfant est moins âgé que son père, que le chiffre un est moindre que le
deux, que le deux est moindre que le trois, et ainsi de suite avec le reste des nombres.
-
Le nécessaire théorique (daroûrî nadharî)
Il s'agit de vérités que
l'homme confirme suite à la réflexion et s'impose à la raison comme vérité théorique indiscutable ; comme la démonstration de la Pré-éternité (al-qidam ) d'Allah, Sa Pérennité (al-baqâ ),
Son Unicité (al-wahdâniyya) ainsi que toutes Ses Attributs de perfection (sifât al-kamâl ) que l'on doit Lui affirmer.
L'impossible rationnel (al-moustahîl al-`aqlï) :
Ce terme indique toute
chose dont la raison ne peut concevoir l'existence, et il est de deux sortes à l'exemple du nécessaire :
Le possible rationnel (al jâ'iz ou al-moumkin) :
C'est tout ce dont la
raison conçoit l'existence, l'inexistence ou le non-être (al-`adam), la confirmation ou la négation en soi. C'est par exemple : la vie et la mort, la bonne santé et la maladie, la richesse et la
pauvreté, etc.
On remarquera que nous
avons attribué ces notions à la raison. Parce qu'en vérité, c'est la raison qui mène cette recherche et qui juge. Ses sentences sont la base sur laquelle se fondent les jugements et les résultats
de toute réflexion. Dès lors, il n'y a pas de place, dans le dogme (musulman), ni au conformisme, ni à l'héritage des ancêtres, ni aux coutumes et traditions, ni aux passions ou aux désirs
personnels. Il n'y a de place que pour l'esprit sain, libéré de toutes les formes de servitude et de frustration.
Certaines personnes
peuvent mettre en cause ces affirmations parce que nous nous appuyons sur des versets du Livre d'Allah - Exalté soit-Il - : « Comment, se demandent-ils,
vous vous référez au Coran dans des questions dont vous aviez confiée à la raison la vérification et l'arbitrage ?! »
Nous disons : Nous nous
appuyons sur le Livre d'Allah - Exalté soit-Il - , dans ce qu'Il nous propose de signes et de preuves, qui font réfléchir nos esprits et leur ouvrent les espaces de la recherche, de
l'analyse et de l'échange de vues. Mais, le Coran, laisse à notre intellect la charge de tirer les conclusions et d'établir les sentences. Pour nous, le Livre d'Allah est cette lumière rayonnante
qui nous permet d'atteindre la voie et d'en connaître les abords, les jalons et les points de repère.
Il suffit comme preuve,
que ce Livre suit cette méthodologie quand il interpelle ceux qui lui tournent le dos.
Allah - Exalté soit-Il
- dit à Son Messager :
« Dis : « La vérité est là, émanant de votre Seigneur. Y croira qui
voudra et la reniera qui voudra. » (Sourate 18, « La
caverne », verset 29)
« Rappelle car tu n'es là que pour rappeler. Tu n'as nul pouvoir de les contraindre à la foi. » (Sourate 88, « Celle qui enveloppe », versets 21-22)
A qui s'impose la connaissance
d'Allah,
de Sa Loi et de la croyance authentique
?
Cette connaissance est
un devoir qui incombe à tout individu responsable (al-moukallaf). Le responsable est celui qui a atteint la puberté, qui est sensé, qui jouit de l'intégrité de ses sens et auquel est parvenu
le Message d'Allah - Exalté soit-Il -.
Cette connaissance
n'est pas un devoir pour l'enfant. Cependant son tuteur est tenu de l'initier aux principes de la religion, en tenant compte des capacités de perception de l'enfant et de ses aptitudes, afin
qu'il grandisse dans la foi, conscient et vigilant, armé d'une croyance saine capable de le protéger, plus tard, de toute déviation.
La connaissance du
dogme n'est pas non plus un devoir pour le fou, ni pour celui qui ne jouit pas à la fois de l'ouïe et de la vue, car il n'a ainsi aucun accès vers la connaissance. Mais si l'on trouve un
moyen de transmission adéquat, il lui incombe d'acquérir cette connaissance.
De même cette
connaissance n'incombe pas à ceux qui sont morts avant le début de la mission du Prophète - que la Paix et le Salut d'Allah soient sur lui -. Il s'agit de personnes qui sont mortes à
une époque où aucun Messager n'a été suscité, ou à une époque où un Messager a été spécialement envoyé pour un autre peuple. Seuls ceux qui ont été interpellés directement en sont
responsables. A partir du moment où un Messager leur a été envoyé, il y a eu réception.
Les autres sont
considérés comme excusables. Il en est de même de ceux à qui l'on a envoyé un Messager dont l'appel ne leur est pas pour autant parvenu. Le verset suivant appuie cette version.
Allah - Exalté soit-Il
- dit :
« Nous ne soumettons jamais au supplice (un peuple) avant
d'envoyer auparavant un Messager. » (Sourate 17, « La voyage nocturne », verset 15)
Les
limites de la connaissance saine
La connaissance saine, grâce à
laquelle on acquiert une foi ferme et authentique, c'est la perception rationnelle, sûre et certaine, des choses (des éléments de la foi) conformément à leur vérité et
réalité.
Toute connaissance hésitante,
engendrant une foi fondée sur le doute, l'illusion et les conjectures, est rejetée. La foi se fonde sur la certitude et les résolutions fermes. Celui qui n'a pas cette qualité ne peut
prétendre à la foi !
De même, n'a pas la foi celui
qui embrasse un dogme non conforme à la Vérité et Réalité (rationnelles), telle que la croyance en la prééternité de l'univers, ou la pluralité d'Allah - Exalté soit-Il - ou la négation de la Résurrection et du Jour ultime.
Cependant, on considère croyant
rebelle celui qui reconnaît Allah - Exalté soit-Il - et est convaincu de Son existence et de Ses
Attributs, mais qui ne détient aucune preuve quant à l'Existence d'Allah, alors qu'il est capable de réflexion et de saisir les preuves prouvant Son Existence, ne serait-ce que d'une façon
globale ! Il suffit qu'il y réponde, en disant tout simplement :
« L'existence de cet univers complexe
prouve l'existence d'Allah ! »
La recherche d'une preuve
globale est un devoir individuel (fard `ayn) pour tous les responsables (moukallaf). Quant à l'acquisition de preuves détaillées, ce n'est un devoir que pour certains d'entre eux. Il
s'agit de spécialisation qui nécessite la délégation de cette tâche à des personnes compétentes capables de défendre la religion et la croyance. C'est donc un devoir appelé devoir collectif
(fard kifâya) dont est déchargé la communauté, si un groupe suffisant parmi ses membres l'assume.
Certains savants pensent que la
foi du conformiste (celui qui croit sans preuve globale ou détaillée) est acceptable et valable s'il en résulte une conviction ferme, de façon qu'il ne connaisse plus ni l'hésitation, ni
t'apostasie, et que même l'ébranlement de la foi de celui qui lui servait de modèle, ne pourra la remettre en cause. Ces théologiens confirment cet avis en se référant au Prophète
- que la Paix et le Salut d'Allah soient sur lui - qui acceptait la déclaration de foi des gens sans
leur demander les preuves sur lesquelles ils fondaient leur foi.
Plusieurs hadîth authentiques
l'affirment.
Signification des termes
:
Al Imân et al Islâm
Il est important de comprendre le
sens du terme « al-îmân » (la foi) et du terme « al-Islâm
» (la soumission) , et de cerner la relation entre eux.
Al-îmân (la foi)
consiste à croire fermement en tout ce que le Prophète Mohammad a apporté de la part de Son Seigneur, dont l'authenticité a été confirmée sûre et certaine,
et que l'on sait, sans nul doute, que cela fait obligatoirement partie de la religion : telle que la foi en Allah - Exalté soit-Il -
, en Ses Anges, Ses Livres, Ses Messagers, au Jour Ultime et au Destin bon ou mauvais.
C'est aussi croire au caractère
obligatoire de la prière, de la zakât, du jeûne et du pèlerinage. C'est l'interdiction de porter atteinte injustement à la vie humaine (ordre formel d'Allah- Exalté soit-Il - ), de commettre l'adultère, de pratiquer l'usure, etc.
La foi, dans ce sens, réside dans
le coeur.
Quant à al-islâm , telle que nous allons l'exposer dans ce qui suit, il lui est strictement lié. Al-islâm c'est la résignation et la soumission de l'âme. C'est la quiétude et l'apaisement du coeur, face à tout ce que le Prophète -
que la Paix et le Salut d'Allah soient sur lui - a apporté comme religion et dont on a la preuve irréfutable qu'il en a été le
transmetteur.
C'est-à-dire qu'on a nullement
besoin d'un supplément de preuves pour authentifier l'origine à cause de sa large notoriété parmi les Musulmans.
Il est à remarquer qu' al-islâm
selon ce sens, est un état de l'âme et du coeur aussi bien que la foi (al-îmân) . La différence entre eux, c'est que la foi est l'assentiment ferme en tout ce qui a été cité, tandis que la
soumission (al-islâm) est l'acceptation du coeur et l'absence totale de toute forme de rejet à l'encontre de tout ce
qu'Allah - Exalté soit-Il - a légiféré, et confirmé comme tel d'une façon
certaine.
Il arrive, que l'on croie en
l'existence d'une chose sans toutefois l'accepter ! C'est ce que nous avons constaté dans les attitudes de certaines personnes ! Combien de fois avons-nous entendu quelqu'un dire :
« Je crois bien que l'Islam a prescrit la prière et la zakât mais je ne suis pas convaincu de leur caractère obligatoire
et des sages raisons qui s'y attachent ! »
C'est justement cette opposition
qui fait de lui un non-Musulman, c'est-à-dire l'absence de la soumission de son coeur. Cela nous fait même douter de sa foi car, s'il avait cru en Allah, en Sa Sagesse, en Sa Science et en Sa
Miséricorde, il se serait soumis de lui-même et aurait accepté tout ce qu'Allah - Exalté soit-Il - a agréé.
Aussi disons nous que la foi
sincère se traduit nécessairement par al-islâm dans le sens que nous venons
d'indiquer.
Reste l'application des
législations islamiques tels que la pratique de la prière, l'acquittement de la zakât et l'accomplissement de toutes les autres obligations et l'abstention de tous les interdits
d'Allah - Exalté soit-Il - . Doit-on absolument s'y conformer et les accomplir pour être Musulman, ou
est-ce que la simple adhésion suffit pour que l'on donne à quelqu'un le nom de musulman ?
Les théologiens musulmans se sont
divisés en deux tendances face à cette question.
l. L'avis de la majorité des
savants (al joumhoûr) cette tendance estime que l'exécution et la mise en pratique des prescriptions ne sont ni une condition ni un élément de base pour que l'on accorde à quelqu'un le titre
de musulman.
Cette personne est musulmane,
mais perverse et rebelle : elle est en état de péché. Elle encoure la sanction pénale, que l'Islam a légiféré pour réprimander et éduquer ceux qui délaissent les prescriptions divines, ou
s'adonnent à des actes condamnables. Le devenir, dans l'Au-delà, de ce pervers dévoyé, revient à Allah seul, s'Il veut lui pardonner ou le châtier pour son crime. Cependant son devenir
éternel sera le Paradis, à condition qu'il meurt dans la foi (al-îmân) et dans la soumission (al-islâm) .
Cette doctrine est celle
confessée par les Sunnites.
Allah - Exalté soit-Il - dit :
2. L'avis de certains érudits qui
pensent que l'exécution des prescriptions de l'Islam et la mise en pratique de ses instructions de base est une condition nécessaire pour confirmer ou infirmer l'appartenance à
l'Islam.
Selon ce concept l'Islam est un
tout englobant à la fois l'aspect externe et apparent de l'homme et son aspect intérieur.
Car le fait de se résigner et
d'accepter les choses au nom de la religion est un fait concernant la partie interne de l'homme. Quant à la soumission aux arrêts de la religion, c'est une action apparente.
On déduit, dès lors, qu' al-islâm
(soumission entière à Allah) a un sens plus général qu' al-îmân (la foi) . La foi a un domaine plus particulier. La foi est uniquement interne
tandis que la soumission est à la fois interne et externe.
Nous jugeons, quant à nous, les
gens comme musulmans dès qu'ils se soumettent dans leurs comportements et attitudes externes aux arrêts d'Allah - Exalté soit-Il - sans leur opposer aucun
refus. Cela veut dire que leurs actes, leurs paroles et leurs comportements ne dénotent aucun refus des arrêts divins. Pour ce qui est de leur conviction interne, seul Allah en est
informé, Lui l'Omniscient, à qui aucune chose cachée n'échappe.
C'est pour cette raison
qu'Allah - Exalté soit-Il - a voué au scandale des gens qui avaient affiché leur soumission (al-islâm) tout en restant mécréants au fond de leur âme. Allah -
Exalté soit-Il - a dit à leur sujet :
« Les Bédouins ont dit : « Nous avons cru. » Dis :« Vous n'avez jamais cru, mais dites : « Nous nous sommes (apparemment) soumis à
Allah », car la foi n'a pas encore habité vos coeurs... » (Sourate 49,
« Les appartements », verset 14)
Conclusion
:
Maintenant que sont saisis le
sens de la foi (al-îmân) et de la soumission à
Allah (al-islâm) on comprend qu'il y a selon l'esprit de la loi islamique une concomitance entre la foi et la soumission qui fait que tout
Musulman est croyant et que tout croyant est musulman.
En effet, celui qui croit au
Messager - que la Paix et le Salut d'Allah soient sur lui - de la sorte, ne peut absolument qu'être
soumis aux directives qu'il a apportées. Une telle soumission n'émane que d'un croyant convaincu avec certitude, comme nous l'avons exposé !
C'est pourquoi le Coran cite la
foi et la soumission avec la même signification dans le verset suivant :
Allah - Exalté soit-Il
- dit :
« Nous en fîmes sortir ce qu.'il y avait comme croyants. Nous n'y trouvâmes qu'un seul foyer de Musulmans. » (Sourate 51 , « Qui dispersent », versets 35-36)
Statut de la proclamation des deux
attestations
La profession de foi consiste à
proclamer oralement : « Il n'y a de dieu qu'Allah et Mohammad est le Messager d'Allah ».
lâ ilâha illâ Allah Muhammadun rasûlu
Llâhi
Prononcer cette formule est une
condition indispensable pour appliquer au Musulman toutes les qualifications légales se rapportant à la gestion de sa vie terrestre. Ainsi, il peut contracter mariage avec une
Musulmane, présider l'office de la prière. Il a droit à la prière des morts et d'être enterré dans les cimetières musulmans.
Si pour une excuse valable, il ne
peut pas prononcer cette profession de foi (s'il est par exemple muet), ou s'il n'a pas pu la prononcer parce qu'il est mort juste après avoir cru avec son coeur, il a mérité le salut auprès
d'Allah - Exalté soit-Il - . Mais, s'il avait la possibilité de la prononcer et qu'il disposait de temps
suffisant pour le faire et que, malgré cela, il ne l'a pas fait par pur entêtement, cela est de la mécréance et on ne tient pas compte de son credo intérieur. Mais, s'il a agi ainsi par
crainte pour sa vie, sa foi est valable puisque Allah - Exalté soit-Il - a dit à ce sujet
:
« ...sauf celui qui a été contraint tandis que son coeur est plein de la sérénité de la
foi. » (Sourate 16, « Les
abeilles », verset 106)
Quant à celui qui, parmi les
convertis, n'a pas prononcé la profession de foi sans qu'il y ait de raison, mais qui croit fermement, en son for intérieur et est confiant dans la religion d'Allah et dans ses directives,
l'avis des théologiens le plus accrédité est qu'il trouvera son salut auprès d'Allah - Exalté soit-Il - ; même si on ne lui accorde pas le statut de Musulman dans ce monde
d'ici-bas, parce qu'on ne dispose d'aucun élément prouvant sa conversion !
Quant aux enfants nés de parents
croyants, ils sont eux-mêmes croyants même s'ils n'ont jamais prononcé la profession de foi, sauf s'il apparaît dans leurs actes et attitude une incompatibilité avec la foi.
Exposé de
certains comportements et attitudes
incompatible avec la Foi, et
l'invalidant :
La Loi islamique a mis en garde
contre les choses qui ne concordent pas avec la foi, et qu'elle a jugé suffisantes pour excommunier celui qui s'y adonne.
Exemples : le fait de se
prosterner volontairement devant une idole ; de dénigrer la religion, ses sources, ses dogmes et ses législations tels que le Saint Coran, la Sounna du Messager, la foi en Allah et en
Ses Messagers ; de mettre. en cause des prescriptions légales et des interdits d'Allah ou des obligations cultuelles (comme la prière et le pèlerinage) ; le fait d'injurier l'une de ces
choses, de prononcer des propos mécréants et autres choses pareilles ; tout cela, et tout ce qui lui ressemble, est de la mécréance.
C'est ainsi qu'on qualifie de
mécréant celui qui traite de mensonge l'une des références parfaitement authentifiées de la législation islamique, comme les versets du Coran et les hadîth de réputation indiscutable ou celui
qui s'est permis une chose dont l'interdiction est confirmée et repose sur une preuve irréfutable comme le crime, l'adultère et le vol. Tout cela met en cause la foi et la soumission exigée
pour que l'on soit qualifié de croyant et de musulman.
La Foi musulmane, Hassan Ayyoub
Lien source de l'article: Aslama.com